Quels sont les mots qui vous viendraient à l’esprit pour évoquer la situation du continent africain ? On hésite, on ne s’y ait jamais vraiment intéressé, mais au fond on sait que ça va mal. Pauvreté, famine, instabilités politiques, SIDA ou paludisme ; la liste est longue et le constat est lourd. Mais il ne tient pas de notre unique responsabilité d’intervenir pour essayer de rétablir une situation viable, car c’est aussi de leur faute.
Alors oui, c’est vrai, c’est sans doute un peu de leur faute car jamais, et ça il faut le répéter, une situation ne nous est imposée à long terme. Un peuple ne subit jamais une dictature, il la préfère à l’effort – parfois le prix d’une vie – nécessaire pour s’en débarrasser.
L’Afrique souffre, c’est un fait. Est-ce un choix ? Est-ce qu’elle préfère souffrir que faire l’effort de s’en sortir ? Je ne sais pas vraiment.
Les nombreux problèmes qui subviennent aujourd’hui avec les organisations internationales en ce qui concerne les subventions abusives de certains produits – cotons ou blé par exemple - placent les pays pauvres dans l’incapacité de vendre leurs productions sur le marché international ne font qu’aggraver une situation déjà peu supportable. Les difficultés climatiques, économiques et politiques la pérennisent.
Mais comme nous l’avons évoqué plus tôt le sort d’un groupe tient en grande partie à sa volonté de produire le changement. Ca tombe bien, car la terre africaine est riche en ressources et une élite intellectuelle capable d’assurer l’éventuelle transition vers la démocratie existe. Que reste-t-il pour expliquer cette situation ? On en revient au manque de volonté… ?
Pas trop vite cher lecteur ! Ne te laisses pas influencer ainsi par cette brève analyse… D’où vient ce présupposé selon lequel, pour l’Afrique, la meilleure solution de s’en sortir reste l’intégration au marché international et in fine au modèle de démocratie libérale ?
« C’est qui le sauvage ? »
On a pour l’instant jamais demandé à qui que ce soit si le modèle proposé par l’occident était le bon. C’est d’une telle évidence qu’il est le meilleur. Imposons le sans poser de questions…L’intellectuel – pas forcément mégalo d’ailleurs - croira exactement de la même façon que sa faculté d’expression, sa possibilité de mieux comprendre la littérature, bref d’en connaitre un peu plus que les autres le rendra plus fort. Et pourtant, l’est-il vraiment ?
Aux africains on impose un modèle fondé sur l’individualisme, et apparemment ces valeurs ne leurs correspondent pas. Peut-être qu’un esprit altruiste plus fort est ancré dans leur idéal de société.
Pendant que nous, occidentaux, essayons en vain de les aligner sur nos valeurs, on continue de les déstabiliser, on corrompt les peuples qui ensuite s’entretuent dans des guerres, et de celles-ci on se souvient de l’homme noir animal.
Mais d’après moi il faut se reposer une dernière fois la question :
« C’est qui le sauvage ? »
T.M
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