lundi 29 septembre 2008

Culture - Parlez-moi de la pluie.


Scandale ! Non pas fâché mais fatigué, je l’étais en sortant de la séance du film Parlez-moi de ma pluie. Il est 21h41, je reste dans l’attente à la table d’un café ; je veux un verre de sancerre. Pas de chance ou sans doute marqué par le film, je ne suis pas servi. Si je dis « marqué par le film » c’est que peut-être, me disais-je, on voyait à ma tête le personnage con, un peu victime, qui aurait pu aller voir ce film et qui en somme, n’était pas pressé d’être servi. Je peux attendre longtemps ou plutôt, je n’attends rien.

Flash-back.

Je regarde peu la télévision et pourtant la semaine dernière je suis tombé à quatre reprises sur des émissions où les acteurs du film, Jamel, Bacri ou Jaoui défendaient - souvent avec humour - leur film. De beaux acteurs et une bonne entente entres eux qui semblaient laisser présager un bon film. Pourquoi ? Je ne sais pas, un peu comme dans tout les films on découvre celui ou ceux qui y participent et selon l’image qu’ils donnent d’eux, on imagine ce que sera le long-métrage.

Le film était vide, sans émotions, sans vraies idées, sans objectif. Un peu comme moi en y allant. Déçu par la médiocrité du film et sans doute aussi par le fait qu’il me révélait à moi-même, j’étais fatigué. La fatigue c’est l’épreuve trop persistante d’une mauvaise condition de soi.

Crispation.

Pour le film ce n’est pas grave car qui peut reprocher à quelqu’un d’avoir raté son œuvre ; au fond personne sinon l’artiste. Non vraiment ce qui me gêne, c’est le fait que dans ce grand monde de communication, de média, il n’y ait pas eu un journaliste capable de dire : « ce film, c’est une merde !»

Flash-back.

Sinon dans ce film il y a cette scène où Jaoui - elle-même suivie par Jamel et Bacri – suit des moutons. Pendant le film je trouvais joli cette scène du « tout le monde est le mouton de quelqu’un d’autre » et pour cause, qui d’autre que moi pouvait mieux ressentir la situation ?


THOMAS MOGHARAEI

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