jeudi 27 mars 2008

Les Petites Histoires - Kant ou la piscine à bulles.

J’étais l’autre jour dans le sud de la France. Il faisait beau et tant mieux car j’avais froid. C’est un peu comme quand vous êtes malades, et que vous vous réjouissez de posséder des médicaments ; eh bien figurez vous que c’est à peu près comme ça que cela m’est arrivé.
En ces années là, j’imaginais encore que le soleil s’appréciait sans mesures, qu’il m’éclairait sans ombres avec en prime la passion du silence. J’écoutais l’eau frétiller, son bruit ou sa matière, s’enfoncer dans les maigreurs d’une falaise bien installée.

Dans une écriture consubstantielle, couplée de bêtise et de délassement j’avilis dans cet aveu incoercible avec un brin de sournoiserie le conformisme de notre pensée ; au moins j’essaye. Badiner pour éviter de se justifier. Un phrasé laconique plein de sous entendus qui cherche un écho lancinant et perturbateur. Exhumer le rêve par les mots, car si le vocabulaire courant ne le permet plus, le désir en reste pour le moins intacte.

Dépassé par mes mots qui s’ajoutent les uns aux autres inutilement en changeant mutuellement leur sens. L’oligarchie des mots ou la lecture d’un passage qui est dominé par sa volonté de changement. Une aversion pour le commun et une complaisance pour l’enchainement de mots discordants qui dans un tout incohérent font disparaître toute forme logique, vous laissant dans un état de liberté totale.

THOMAS MOGHARAEI

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