dimanche 27 janvier 2008

Les Petites Histoires - On a toujours une question...

La politique moderne ressemble depuis quelques temps à un grand show médiatisé. Ce spectacle démocratise peut-être la politique, mais oblige par la même celui qui la représente à plaire aux foules. Hélas, cette nouvelle forme de politique tourne à un populisme exacerbé pour les grands partis : les idées s'effacent derrière un personnage et dès lors, les images qui apparaissent sur nos écrans se focalisent sur la gueule du candidat et non plus sur le programme.


Ségolène présentait un projet - si vous me permettez d'en parler ainsi - misant à la fois sur la bofitude française et sur une grande partie des femmes nouvellement émancipées qui souhaitaient être représentées. Au final on a découvert une femme trop femme et une bof trop bof, et ce miroir vivant de la société qu'elle jouait si bien en robe blanche a inquiété la belle France qui, non capable de s'assumer comme tel a opté pour la France du pouvoir d'achat.


Le personnage était quand même plus sérieux, plus énergique - motivé par une frénésie du pouvoir qui à l'époque ne semblait pas très inquiétante - et en plus il avait ce dernier avantage qui lui a valu quelques moqueries il était petit. Mais au fond quoi de mieux car à côôté de lui, tous les français semblaient grands et ça, c'est bien…Enfin un slogan superbement réfléchit - « tout devient possible» - qui mêlait à la fois l'espoir du facteur, le côté centriste («pique à tout le monde pour avoir le meilleur») et enfin, l'idée «ès gauche» selon laquelle c'était ensemble que nous allions y arriver.


Bref, on a tous eu la vague impression d'être prit un peu pour des cons, et face à ça on avait quand même envie de poser une question :
«Au fond, la frustration bayrouiste qui lui a valu 18% de l'électorat posait une autre question. Sous prétexte qu'un candidat appartient à un grand parti qui s'est déjà affirmé dans le passé, est-ce possible d'éviter le débat d'idées, une faççon habile de dire officiellement que la social-démocratie et le libéralisme ne sont plus à débattre ?»


THOMAS MOGHARAEI

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