George Bush s’engageait, lors du cinquième anniversaire des attentats du 11 septembre, dans un discours pour le prolongement de la lutte contre le terrorisme, une « lutte pour la civilisation ». Récemment les polémiques sur l’origine des attentats du 11 septembre resurgissent après l’intervention de Jean-Marie Bigard dans l’émission radio de Ruquier. Les réactions ne se sont pas faîtes attendre, de Jean-Michel Aphatie sur le plateau du grand journal à Charlie Hebdo dans l’éditorial du n°5777.
La réplique à Bigard était sans aucune mesure, violente, méprisante et un brin simpliste sur des évènements historiques qui marquent quand même l’entrée dans un nouveau monde et dans un nouveau siècle d’Histoire. Doit-on pour autant décrier la thèse du complot avec tant de certitude ? Une aventure politique, qui dans tout ce qu’elle englobe nous dépasse complètement. Je vais dans cet article défendre le « Pourquoi pas ? », essayer de montrer qu’il ne faut en aucun cas négliger les possibilités du complot sans pour autant me réduire à cette thèse car, ne disposant que de très peu d’éléments je dois d’avance m’incliner, en disant qu’au fond, je ne sais pas ce qu’il s’est passé.
En septembre 2000, des proches de Georges Bush, néoconservateurs, Dick Cheney (futur vice-président), Donald Rumsfeld (futur secrétaire d’Etat à la défense), Jeb Bush (petit frère de Georges Bush et politicien américain) et Paul Wolfowitz (futur sous-secrétaire d’Etat à la défense), participent tous les quatre à un rapport - « Reconstruire les défenses de l’Amérique » - dans lequel il est écrit que « le processus de transformation même s’il apporte un changement révolutionnaire, sera probablement long sans la survenue d’un évènement catalyseur catastrophique –comme un nouveau Pearl Harbour ».
Le 4 juillet 2001, Oussama Ben Laden qui se trouve dans un hôpital américain à Dubaï reçoit la visite d’un membre de la CIA ; il est recherché depuis 1998.
Six semaines avant les attentats, un homme signe un bail d’assurance des tours du Wall Trade Centre de 3.2 milliards de dollars ; cette assurance couvre tous les actes terroristes.
Beaucoup d’autres informations, toutes troublantes sont disponible sur le web en quelques clics, et notamment une enquête publiée sous le nom de « Loose Change 2nd Edition FRENCH ST » disponible sur Google Video.
Quand Georges Bush prend la présidence en 2000, la situation économique est instable ou en tout cas bien moins prospère qu’elle ne l’avait été ; c’est la fin de l’explosion de la bulle internet, on évoque alors une possible récession économique. Sa vraie politique et ce qui va faire de lui un personnage populaire sera sa prise de position rapide qui va suivre les attentats du 11 septembre. Virulente, elle répond aux souhaits de ses plus proches conseillers néoconservateurs. En octobre les troupes américaines sont en Afghanistan. L’impression de l’époque est bien celle-ci : on fait la guerre au nom d’un monde libre que « nous » américains, représentons.
C’est l’idée qu’un monde meilleur est possible, une reprise moderne de la théorie wilsonienne. Historiquement, la politique américaine est largement portée par l’idée qu’ils ont le devoir divin d’exporter ce modèle dont ils resteraient les meilleurs représentants, et surtout, les seuls à avoir la capacité d’influence nécessaire pour mener ce projet à bien. De fait les attentats ouvrent une brèche dans l’opinion et permettent aux Etats-Unis de justifier leur politique belliqueuse des années suivantes.
On peut évidemment croire à une coïncidence ; penser que toutes les interrogations sur l’origine des attentats sont vaines et injustifiées. Cette version me semblait naïve dans un monde où la perversité humaine est cachée, on le sait partout. Doit-on vivre avec ou l’ignorer ?
Dans la nuit du 7 au 8 août 2008, la Géorgie qui a reçue plus tôt quelques garanties d’un éventuel soutien américain envoie des troupes en Ossétie du Sud. Au paroxysme de la peur provoquée par cette nouvelle zone de tensions, McCain remonte dans les sondages. Ce n’est évidemment pas la conséquence directe de ces évènements, mais encore une fois cette coïncidence me laisse septique. Alors au fond, à ceux qui disent que les Etats-Unis ont peut-être une part de responsabilité dans ces attentats, je répondrai « Pourquoi pas… ».
THOMAS MOGHARAEI
***Un second article qui défendera la thèse adverse sera bientôt publié.
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