mercredi 17 septembre 2008

Les Petites Histoires - On a toujours une question.




Lucie est morte. L’autre soir en rentrant du travail elle marchait dans la rue. Très tranquillement, bien que soucieuse et d’un air pensif, elle se dirigeait vers son domicile.

Bref,  à quelques centaines de mètre de chez elle, elle est renversée par une voiture qui, déboulant à toute vitesse l’écrase. Après analyse le jeune conducteur a été poursuivi pour homicide involontaire et conduite sous produits dopants au volant de sa berline. Impardonnable.

Depuis, le procès s’est déroulé sans heurts et, bien sur, l’homme au volant de la voiture a été condamné à la prison, et, aussi, à payer des indemnités à la famille de la victime. 200 euros par mois exactement.


Je reste étonné du montant des indemnités car quand même, Lucie était belle. Les formes de son corps auraient excité le désir de n’importe quel homme ; toujours souriante, elle avait cette faculté à mettre de bonne humeur ses collègues et son entourage. Lucie était belle sans jamais donner l’impression de le savoir et d’ailleurs, elle s’était mariée à un homme qui, sans être repoussant n’était pas beau. De même elle avait un emploi stable et était appréciée de ses collègues pour son assiduité et son efficacité. Il me semble que peu avant sa mort, elle avait reçu le prix de la meilleure employé.

Tout conduit à dire qu’elle était un bon élément de notre société, à la fois utile, jolie et plaisante. Devant cette situation terrible, je me suis senti obliger à l’annonce de cette nouvelle de poser cette question aux juges :

« Pourquoi ne pas avoir monté les indemnités à 400 euros par mois ? » 

THOMAS MOGHARAEI

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