Ah, comme il est bon, ce pouvoir absolu. Me l’a-t-on donné ? En partie. Mais le reste, c’est de la volonté et des relations, comme partout…
Je suis là, les pieds croisés sur mon bureau, à me délecter de sondages favorables, d’éloges médiatiques, de statistiques flatteuses. Attendez une seconde.
« Allô ? » (…) Quoi ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Pardon. Simplement ma secrétaire qui me disait qu’un journaliste, enfin un traître, avait publié un article me critiquant. Il lui reste deux ou trois jours de liberté. Une grosse semaine à vivre. Regardez-les ! Ils sont tous là, à ma botte, et ils ne peuvent rien dire ! Comme il est bon, ce pouvoir absolu…
Hier, j’ai gagné des élections. Un immense succès, mais c’était du boulot à organiser : la propagande, les arrestations d’opposants, les trucages dans les bureaux de vote, j’vous raconte pas… Mais on a plutôt bien géré : personne ou presque ne s’en est aperçu, à part quelques blancs-becs allemands.
Ah, au fait, je ne vous avais pas dit, Sarkozy m’a téléphoné pour me féliciter.
Je suis là, les pieds croisés sur mon bureau, à me délecter de sondages favorables, d’éloges médiatiques, de statistiques flatteuses. Attendez une seconde.
« Allô ? » (…) Quoi ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Pardon. Simplement ma secrétaire qui me disait qu’un journaliste, enfin un traître, avait publié un article me critiquant. Il lui reste deux ou trois jours de liberté. Une grosse semaine à vivre. Regardez-les ! Ils sont tous là, à ma botte, et ils ne peuvent rien dire ! Comme il est bon, ce pouvoir absolu…
Hier, j’ai gagné des élections. Un immense succès, mais c’était du boulot à organiser : la propagande, les arrestations d’opposants, les trucages dans les bureaux de vote, j’vous raconte pas… Mais on a plutôt bien géré : personne ou presque ne s’en est aperçu, à part quelques blancs-becs allemands.
Ah, au fait, je ne vous avais pas dit, Sarkozy m’a téléphoné pour me féliciter.
LOUIS AMAR
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire